Ordination presbytérale à Fada : trois nouveaux prêtres pour servir l’Église
Dans une atmosphère empreinte de foi, de joie et d’émotion, la cathédrale Saint Joseph de Fada N’Gourma a vibré ce samedi au rythme de la cérémonie d’ordination presbytérale. Trois jeunes diacres ont reçu l’onction sacrée et ont été institués prêtres du diocèse par Monseigneur Pierre Claver YENPAABU MALGO, évêque de Fada N’Gourma. L’événement, placé sous le signe de l’unité, a rassemblé des centaines de fidèles venus de toutes les paroisses du diocèse et au-delà.
Une Église debout malgré les vents contraires
Alors que le diocèse de Fada N’Gourma, à l’instar de plusieurs régions du Burkina Faso, est confronté à de profondes difficultés sécuritaires et sociales, l’Église catholique locale a voulu envoyer un message fort d’espérance et de résilience. L’ordination de trois nouveaux prêtres témoigne d’une Église vivante, enracinée dans son territoire, prête à servir au milieu des épreuves.
Dès les premières heures de la matinée, la cour de la cathédrale a vu affluer des fidèles, parents, religieux, délégations paroissiales, autorités coutumières, élus locaux et membres du clergé, tous venus vivre ce moment historique pour le diocèse. La messe d’ordination a été présidée par Mgr Pierre Claver YENPAABU MALGO, dans un cérémonial empreint de solennité et de profondeur spirituelle.
Une liturgie forte en symboles
Au cœur de la célébration, les trois diacres ordinands François d’Assise SOUBEIGA, Léopold YARGA et Vincent OUOBA ont été appelés solennellement. Après avoir répondu « Me voici », ils se sont avancés devant l’évêque et la communauté pour prononcer leur engagement définitif à suivre le Christ et à servir l’Église.
Devant leurs familles, amis, paroissiens, et l’assemblée recueillie, chacun a prononcé la formule rituelle :
« Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu », avant de recevoir l’imposition des mains, le vêtement sacerdotal, l’onction des mains et la remise du calice, symboles de leur nouvelle mission.
Des devises inspirées pour guider leur ministère
Chaque nouveau prêtre a choisi une devise personnelle, tirée des Écritures, qui guidera son ministère :
-
Abbé François d’Assise SOUBEIGA : « Non pas comme je veux, mais comme Il veut » (Mt 26, 39), en écho à l’abandon à la volonté de Dieu.
-
Abbé Léopold YARGA : « Fais confiance au Seigneur, agis bien » (Ps 37, 3), un appel à la foi active et au service engagé.
-
Abbé Vincent OUOBA : « Pour eux, je me consacre moi-même » (Jn 17, 19), qui exprime le don total de soi au peuple de Dieu.
Des paroles lourdes de sens, à l’image des défis qui attendent ces jeunes pasteurs dans un contexte pastoral marqué par la souffrance, le déplacement de populations et la quête de repères spirituels.
Un appel à la paix, l’unité et à la solidarité
Dans son homélie, Mgr Malgo a exhorté les fidèles à renforcer l’unité dans la foi, la solidarité entre les communautés et la paix au sein du diocèse.
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour ceux qui croiront… » a-t-il rappelé, insistant sur la responsabilité partagée dans la construction d’une Église missionnaire et fraternelle. Il a aussi salué l’engagement des nouveaux prêtres qui, selon lui, viennent comme des signes d’espérance dans une région éprouvée mais debout.
Une cérémonie chargée d’émotion et d’espérance
À l’issue de l’ordination, un moment de fraternité sacerdotale a permis aux anciens prêtres de venir féliciter les nouveaux confrères par des accolades, des bénédictions et des paroles d’encouragement. La foule a ensuite pu exprimer sa joie à travers des chants, danses traditionnelles et prières d’action de grâce.
Ce moment fort a rappelé à chacun que malgré les souffrances, les vocations continuent de naître, portées par la foi des communautés locales.
Un nouveau souffle pour le diocèse
L’ordination de ces trois prêtres est un nouveau souffle pour le diocèse de Fada N’Gourma, dont plusieurs paroisses vivent dans des conditions difficiles. Leur mission consistera à accompagner les fidèles, à évangéliser avec compassion et à œuvrer pour la paix et la réconciliation.
Honorine MANO, Stagiaire Gulmu Info