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Fada N’Gourma : Plus de 928 000 plants mis en terre en une heure pour célébrer l’arbre et la résilience communautaire

La cité de Yendabli a vibré au rythme de la 7ᵉ édition de la Journée nationale de l’arbre, marquant un engagement collectif sans précédent pour la restauration du couvert végétal et la valorisation des plantes médicinales. En seulement une heure, 928 965 plants ont été mis en terre dans la région de l’Est, un record local qui témoigne d’une mobilisation exemplaire autour du thème de l’année : « Plantes médicinales, sources de résilience sanitaire et climatique des communautés ».

La cérémonie officielle, organisée dans l’enceinte de la Direction régionale de l’environnement à Fada N’Gourma, a réuni des autorités de haut rang. Le ministre de l’Environnement, des Eaux et de l’Assainissement, M. Roger BARO, a présidé la cérémonie aux côtés du Gouverneur de la région de l’Est, M. Ram Joseph KAFANDO, et du Haut-Commissaire de la province du Gourma.

Devant une assistance composée de corps constitués, de leaders communautaires, de scolaires et d’ONG locales, le ministre Roger BARO a salué l’esprit de solidarité écologique qui anime les populations. Il a souligné la pertinence du choix des plantes médicinales comme fil conducteur de l’édition 2025, dans un contexte où les enjeux sanitaires et climatiques s’entrecroisent de plus en plus.

L’Est, troisième meilleure région au plan national

Dans son discours, le ministre a félicité la région de l’Est pour sa performance exceptionnelle. Avec un total de 928 965 plants mis en terre, elle se classe troisième à l’échelle nationale, juste derrière deux autres régions. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle s’est réalisée dans un contexte sécuritaire encore fragile dans certaines localités de la Tapoa, du Gourma et de la Komandjari.

« C’est à la fois un plaisir et un devoir pour nous d’être présents ce matin afin de soutenir cette initiative citoyenne. Elle témoigne d’un engagement concret en faveur de l’environnement et de la résilience de nos communautés », a déclaré le ministre Roger BARO, visiblement satisfait de la forte mobilisation.

Un symbole fort de résilience

Au-delà des chiffres, cette Journée nationale de l’arbre 2025 restera dans les mémoires comme un moment de communion nationale et de résilience communautaire. En s’attaquant simultanément aux enjeux de la dégradation des écosystèmes, de la sécurité alimentaire et de la santé traditionnelle, cette campagne de reboisement marque un tournant stratégique pour les politiques environnementales nationales.

Les plantes médicinales, longtemps négligées dans les initiatives de reforestation, ont été mises à l’honneur comme leviers de résilience sanitaire et de valorisation des savoirs endogènes. Une démarche saluée par plusieurs participants, notamment des tradipraticiens, des étudiants en agronomie, et des représentants de groupements féminins engagés dans la transformation des produits forestiers non ligneux.

Une action, un avenir

Pour les autorités locales, cette journée est bien plus qu’un rituel écologique. Elle traduit une vision : celle d’un Burkina résilient, fier de ses ressources et capable de bâtir un développement durable à partir de ses propres forces.

Les plants mis en terre devront désormais faire l’objet d’un suivi rigoureux pour maximiser leur taux de survie. Les responsables de l’environnement à l’échelle régionale et provinciale ont promis de veiller à ce que l’acte posé ce 5 juillet devienne un acquis durable pour les générations futures.

Nathanael LANKOANDE, Stagiaire Gulmu Info

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