Entrepreuneuriat: Tani Madina, Elève mais vendeuse de Maïs grillé pendant les vacances
Vendre du maïs grillé. Telle est l’activité de vacances que Tani Madina élève en classe de 4ème, a décidé d’exercer pour s’occuper. Vendeuse de maïs au bord du goudron non loin de l’école Sarbongou « A » situé au secteur 07 de Fada N’Gourma, elle dit exercé cette activité de vacances depuis 3ans. Elle est un exemple de résilience et de jeunesse entreprenante dans la ville de Fada. Allons à sa découverte
Depuis 3 ans, à chaque vacance scolaire, elle vend du maïs pour préparer sa prochaine rentrée. Si l’insécurité a chassé plusieurs jeunes de la ville, Madina refuse de quitter. Elle occupe ses journée en vendant du Maïs grillé. Si pour cette année, il est difficile d’exercer le métier à cause de la rareté de la matière première qui est le maïs frais, Mlle TANI affirme trouver son compte dans cette activité malgré les difficultés quotidiennes. Elle trouve que « le marché se passe bien mais les maïs sont chers. Avec la situation sécuritaire c’est devenu très difficile car les prix ont augmenté. Cette année nous payons trois(03) à 250f et jusqu’à Bougui situé à quelques km de la ville. Les clients ne veulent pas acheter l’unité à 150f. Ils disent que c’est chère. L’année dernière on payait trois à 200f. » nous a-t-elle confié.
Si son chiffre d’affaire journalier avoisine les 6000 FCFA à 6500 FCFA, Mlle TANI dit avoir un bénéfice net d’environ 2000 FCFA à 2500 FCFA par jour de vente. Toutefois, elle affirme que pour cette année, toute sa difficulté réside dans le processus d’approvisionnement du maïs frais. « Cette année à cause de la distance et la bousculade, je me procure en détails et c’est difficile de se faire un bon bénéfice. » a-t-elle dit.
L’argent qu’elle gagne servira pour sa scolarité, de ses tenues et l’achat des fournitures scolaires. Pour elle, il n’est pas question de laisser les parents souffrir pour prendre en charge toutes les dépenses liées à sa scolarisation. Elle invite les autres vacanciers à emboiter ses pas afin d’alléger la souffrance des parents.
Guy NABA, Gulmu.info