Déguerpissement Dadaani-Dankpali: La version du maire de Fada

C’est entouré d’une équipe technique que le bourgmestre de la commune de Fada a reçu les hommes de médias pour leur signifier les raisons qui ont prévalu au déguerpissement des occupants de la zone pastorale de Dadaani et Dankpali ce samedi 20 Juillet 2019.

« C’est après une bataille juridique et administrative, que l’opération a eu lieu« 

Selon le maire de la commune de Fada N’Gourma, c’est après une bataille administrative et judiciaire que l’ordre de déguerpir les occupants de la zone pastorale a été donné. Dans sa déclaration liminaire, le maire après avoir fait la genèse de la crise qui oppose la commune de Fada aux occupants de la zone de pâturage de Dadaani et Dankpali a affirmé que « Ces deux zones étaient des zones traditionnellement réservées comme zone de pâture… On ne s’est pas levé comme ça pour dire de délimiter la zone ». Monsieur Moyenga, un membre du staff du maire a affirmé pour soutenir les propos du maire que « Ils (Pour désigner les occupants) sont venus occupés un terrain qui ne les appartient pas ».

« Une seule personne bloque le processus de déguerpissement« 

Selon les conférenciers du jour, toutes les tentatives de déguerpissement ont échoué à cause d’un individu nommé COMBARY Kondjoa. Selon eux, c’est ce dernier qui depuis quelques années, peuple la zone et refuse de quitter. Pour eux, « ce que cet individu veut, c’est éviter qu’il ait une zone de pâture. » C’est pourquoi le maire a affirmé que « …Pour l’opération du 14, ils (Ndr Les FDS) avaient pour mission de le ramener (Ndr Monsieur Kondjoa Combary)… Et on a envoyé deux équipes spécialement dans deux endroits bien indiqués pour le ramener… Et les deux équipes sont arrivés au même moment et aux deux endroits en même temps. Il n’était ni dans le premier endroit, ni dans le second… Nous savons une chose, le jour où on va mettre la main sur Kondjoa, on aura plus besoin de dire à quelqu’un de partir. Les gens partiront d’eux même parce-que c’est Kondjoa qui les a installés »

« Nous n’avons pas brûlé de vivres »

Cette conférence de presse avait aussi pour mission d’apporter des démentis sur les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Selon le commandant de la police municipal, Monsieur Togueyeni qui affirme avoir été de la mission, « Nous avons été surpris de voir ce que nous avons vu sur les réseaux sociaux. Nous n’avons pas brûlé de vivre.Nous avons aidé sept familles à sortir des vivres. Comment nous pouvons faire sortir des vivres et les brûler. Et même les poules qui couvaient dans les cases, nous avons fait sortir et les poules et les œufs avant de détruire. On ne m’a pas fait le compte rendu, j’étais de la mission. J’étais un acteur. Chez Kondjoa et chez Longa, nous les avons aidé à sortir le matériel… Tous les autres coins où nous sommes passés, nous avons trouvé qu’ils avaient déjà vidé. Nous n’avons plus rien fait. Quand on arrive, on vérifie voir ce qu’il y’a d’abord dans la case. Les motos que vous avez vus brûlés sur les réseaux sociaux, nous ne savons pas d’où elles proviennent. Je vous informe que nous avons éloigné certains engins parce qu’elle contienne du carburant.Moi je l’ai fait… Chez Kondjoa et chez Longa, nous avons utilisé le carburant de leur moto pour mettre le feu, et nous avons éloigné les engins.« 

Selon Natama Adjima, président du comité de contrôle des ressources pastorales, sa présence sur les lieux étaient d’indiquer les limites de la zone pastorales aux FDS. Néanmoins, il a assisté à la destruction des domiciles mais n’a pas été témoin de destruction d’engin ou de vivre.

La crise n’est pas encore finie

A en croire à certains intervenants à la conférence de presse, seule la zone de Namoungou semble être accepté plus ou moins par tous sur trois zones dans la commune. Malgré ça, la zone de Namoungou qui faisait au début 12 000 ha est devenue aujourd’hui 11 000 ha pour éviter ce problème. Selon Monsieur Tyra  » On a rétréci cette zone là (Ndr la zone de namoungou) pour que ceux qui étaient à l’intérieur puissent s’installer dans la partie qu’on a découpé pour pouvoir produire » pour éviter les problèmes que la commune vit actuellement. il ajoute « Il y’a certaine chose, il faut qu’on aille doucement pour ne pas créer d’autres problèmes. »

La crainte de Monsieur Tyra est partagé par Monsieur Natama Adjima. Au cours de son intervention il a affirmé ceci: « Je demande qu’on nous aide à la sensibilisation des occupants. Après le départ des FDS, ils ont fait une réunion et ont décidé d’acheter des plastiques pour couvrir les cases brûlés et y rester. Ils disent que personnes ne peut les chasser d’ici. Ils affirment attendre les personnes qui vont venir pour les déguerpir. Moi je demande pardon. Nous connaissons tous la réalité. Au niveau où le problème est arrivé avec Monsieur Kondjoa, même si les autorités se retirent de la question, nous les quatre villages risquons de prendre nos responsabilités ».

Selon le représentant du RECOPA, la situation mérite la tenue d’un atelier pour réfléchir sur des solutions définitives par rapport à ce problème. Dans ce contexte précis, il propose un atelier avec les hommes de médias pour aboutir à un instrument qui permettent d’avoir un regard sur l’évolution des chantiers liés à l’aménagement des espaces pastoraux.

Avant de clore ce article, nous avons appris de source sur, que le monsieur Kondjoa a été interpellé par les forces de défenses et de sécurité ce jour même. Nous espérons, comme le maire l’a affirmé, que cette arrestation sonnera la fin de la crise dans cette zone.

Van Marcel OUOBA, Gulmu.info

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