Coronavirus: La route fada-ouaga déserte, témoingne, un voyageur

Un voyageur constate avec amertume le silence de la route fada-ouaga. Un silence inquiet et isolé à cause du coronavirus. Une situation qui l’a fait comprendre la monstruosité du COVID-19. Lisez in extenso son témoignage.

Axe Fada N’Gourma-Ouagadougou, route fantôme. Pour la première fois de ma vie, je suis perdu, dérouté, abasourdi, bref ! Je cherche toujours les qualificatifs pour exprimer mon désarroi lorsque j’ai emprunté aujourd’hui la route nationale 4 (RN4).

De Fada N’Gourma à Ouagadougou, longue de 220 km, je pouvais compter le nombre de véhicules, privés comme transport de marchandises. Une route déserte au point où tu te demandes si tu ne t’es pas trompé de chemin. Seul, à beaucoup d’endroits sur cette voie, comme un zombie.

Mais où sont donc passées les compagnies de transport telles que STAF et TSR qui rivalisaient de vitesse et secouaient votre voiture, à leur passage, comme une feuille morte ? Pour la première fois, depuis une quarantaine d’années, je n’ai pas vu les cars nigériens Sonef et Rimbo et autres cars maliens. Et que dire du ballet incessant des voitures d’occasion « au revoir France » qui vous rappellent bien que vous êtes sur une route nationale ! Rien de tout cela aujourd’hui ! Quelle tristesse !

Sur ce tronçon, j’ai pu remarquer que les mini bus, communément appelés « Hiace », ont abandonné le transport passagers pour celui des marchandises. Au moins trois Hiace, bourrés de sacs de charbon de bois (à ne pas confondre avec le charbon fin), ont été saisis par les forestiers au péage de Ouagadougou. Le ou la Covid-19, en tout cas, le coronavirus dicte encore sa loi. Et pour combien de temps ?

Lavons_nos_mains_et respectons les gestes barrières.

La rédaction

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