Université de Fada: Que se passe-t-il?

Il y’a plus de deux semaines, l’université de Fada N’Gourma encore appelée l’Ecole nationale supérieure d’Ingénieurs de Fada N`Gourma (ENSI-F) annonçait l’ouverture de nouvelles filières d’enseignement dont la Médecine, le génie agronomique, le génie élevage, le génie forestier, le génie agro-écologie. A la surprise général, ce jeudi 28 août 2019, un autre communiqué de l’Université informe que l’ouverture de ces deux nouveaux instituts est reportée pour l’année scolaire prochaine.

Face à l’augmentation constante du nombre de nouveaux étudiants chaque année, le ministre de l’Enseignement supérieur a décidé d’accompagner le lancement de plusieurs instituts dans les universités décentralisées. Une réforme qui permet à plusieurs étudiants d’avoir accès à l’université dans des meilleures conditions de vie et d’étude. Pour cette année scolaire 2019-2020, l’université de Fada avait annoncé le 8 Août, l’ouverture de deux nouveaux instituts. Ce sont l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé et l’Institut Supérieur des Sciences du développement durable.

Cette annonce a suscité plein d’espoir. Etant donné que les disciplines annoncées s’avèrent intéressantes, les futurs étudiants étaient ravis de pouvoir étudier à proximité des parents. Un espoir qui s’est éclipsé depuis le 28 Septembre. Il n’y aura pas de cours de médecine ni de d’agronomie à l’université de Fada N’Gourma.

Qu’est-ce qui peut expliquer ce revirement de situation?

L’Ecole nationale supérieure d’Ingénieurs de Fada N`Gourma (ENSI-F), établissement public a ouvert ses portes depuis 2010. Elle dispose de ressources humaines, des équipements modernes et un cadre de formation qui offrent de nombreuses commodités. Mais depuis sa création, elle ne dispose pas de salles de cours suffisantes pouvant contenir tous les étudiants. Elle fait recours à d’autres salles de la ville, comme le pavillon de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Fada.

En plus du manque de salles, la ville de Fada ne dispose pas d’un centre hospitalier universitaire. L’ouverture d’une filière de médecine dans la ville poserait donc problème. En attendant d’avoir plus d’explications sur les motivation qui ont prévalu aux décisions sus-cités, nous estimons que les conditions ne sont pas réunies pour l’ouverture de l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé.

En attendant d’avoir les raisons de la direction, l’annulation de l’ouverture de l’Institut Supérieur des Sciences du développement durable ne saurait s’expliquer. Il est temps d’ouvrir ces filières au regard des potentialités que regorge la région de l’Est.

Nous sommes donc en droit de se poser la question: Est-ce de l’amateurisme ou de la précipitation?

Vivement que l’année prochaine soit la bonne!

Van Marcel OUOBA, Gulmu.Info