Situation nationale: Discours du chef de l’Etat à la nation Que retenir ?
A l’occasion de la commémoration du 60è anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, le 11 décembre 2021, le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE s’est adressé aux Burkinabè. Dans ce message le chef de l’Etat est revenu sur les sujets brûlants de l’heure.
Tout d’abord, s’agissant de la situation sécuritaire, le Président KABORE a reconnu la nécessité d’engager d’autres moyens, mais surtout que ces moyens soient gérés dans la transparence. En ce qui concerne l’Armée elle-même, une restructuration s’impose.
Ensuite, il a insisté sur la nécessité des Burkinabè à former un bloc solide contre l’hydre terroriste. Faisant sans nul doute à l’opposition et aux OSC qui marchent pour sa démission, il dira qu’ils se trompent d’adversaire. « Ce n’est pas en cassant le thermomètre qui soigne la fièvre », avait –il notamment déclaré. Le Président du Faso a promis la reconquête de l’intégrité du territoire et le retour des déplacés internes dans leur localité respective. Pour cela la contribution de toutes les couches sociales du pays ne sera pas de trop. Pas même les chefs coutumiers, les dozo et les koglwéogo. C’est dire qu’aucun Burkinabè n’est négligé dans la lutte commune contre les assaillants. Comme pour rejeter l’accusation selon laquelle le terrorisme est né sous son règne, il a fait savoir que c’est plutôt des contradictions et des crises qui ont précédé son accession au pouvoir qu’est né ce phénomène. Donc nous devrions tous nous mobiliser pour le combat qui vaille au lieu de nous battre pendant que la pluie est en train de nous battre, martèlera-t-il. Un discours qui aura eu le mérite de rappeler aux Burkinabè que « si vous ne pouvez pas fuir laisser quelqu’un il ne faut pas bouffer le médicament de la vitesse le laisser ». Autrement, tant que vous vous reconnaissez Burkinabè, vous ne pouvez rester indifférents à ce qui se passe « suivez mon regard). Dans son entretien avec la presse nationale, le lendemain, le Président du Faso n’a pas dit autre chose. L’appel à l’union contre l’hydre terroriste. Il a encore abordé des sujets d’intérêt national qu’il n’avait pas évoqué dans son discours. Et, à moins qu’on soit foncièrement de mauvaise foi, la fibre patriotique devait désormais prendre le dessus sur la détermination à opposer pour s’opposer.
SAAMGOAME