Réseau routier à l’Est: Etat désolant

Dans la région de l’Est, le chemin de fer, la navigation fluviale sont absents. La liaison aériennes est quasi inexistante, et ne sert qu’au transport militaire. La route assure donc l’essentiel du transport des marchandises et de voyageurs. Cependant, l’état des infrastructures routières est loin d’être satisfaisant.

En effet, la région de l’Est dispose en 2018 d’un réseau de route  bitumée de 411.5 Km, soit un faible taux de 13.3% du réseau routier bitumé national. Sans autoroute, le réseau routier de la région de l’Est, dans sa majorité, est constitué des routes en terre et de pistes. Dans l’ensemble, toutes les routes sont souvent non praticables. De 1990 à 2018, le kilométrage des routes bitumées et non bitumées n’a connu aucune augmentation. Quant aux pistes, elles sont en augmentation à cause des actions de l’ONG Helvetas dans cette région quasi délaissée du Burkina et pourtant qui représente plus de 18% du territoire national.

De toute façon, sur ces deux catégories de routes (routes bitumées ou non bitumées et pistes) le trafic des véhicules génère, pendant la saison sèche, des nuages de poussière aggravant les difficultés de circulation. Durant la saison des pluies, celles-ci se transforment en bourbier rendant là aussi le trafic difficile, voire même dangereux.

Un réseau hétérogène relie les principales frontières avec les axes suivants :

  • La route nationale N°4 (RN04) relie Ouagadougou à la frontière du Niger.
  • La route nationale N°18  prend sa source à fada sur la RN04 pour relier Ouagadougou à la frontière du Bénin.

Ce qui laisse à penser que si cette région ne disposait pas de frontières avec les pays voisins, aucune des routes ne serait bitumée. De façon générale, Aucune des routes interurbaines n’est bitumée mais et les routes bitumées connaissent une dégradation très avancée compte tenu du vieillissement des infrastructures accompagné d’une insuffisance d’entretien.

Dans deux provinces sur cinq de la région, la densité en route bitumée est quasi nulle. En conséquence, la connexion d’une province à ces voisines est très difficile voire parfois impossible, surtout en saison pluvieuse.

Les disparités régionales dans la répartition des infrastructures routières (densité et nature) traduisent et expliquent non seulement l’enclavement accentué de cette région du Burkina par rapport au reste du pays, mais aussi le niveau de développement de la région.

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