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« Nous irons qu’à même composer le BEPC »

Le visage plein de frustration et colère, Amiyé SOUOBOU, s’est rendu ce matin à son centre d’examen à Pama pour les épreuves du BEPC comme les autres candidats du Burkina. Cinq (05) minutes passées nous ont permis d’avoir l’état d’esprit des autres candidats. « Cette année, on va juste composer et Dieu va faire le reste. » nous a-t-il confié avant de se diriger vers sa salle de composition.

La cours du Lycée Provincial de Pama est bien sécurisée pour la circonstance. Les forces de l’ordre sont présentes dans et aux alentours du lycée. Les examens auront bel et bien lieu, malgré la tentative d’attaque du convoi des épreuves de l’examen par les terroristes repoussée. A écouter plusieurs élèves, tout est prêt pour les épreuves du BEPC sauf les élèves. « Cette année scolaire, le terrorisme, les grèves, et le couvre-feu se sont faits la guerre. Nous n’avions pas eu une année assidue. Tout était contre notre réussite. » s’est exprimé une élève qui nous voyant échanger avec les autres élèves, a voulu aussi donner son avis.

La cours du Lycée Provincial de Pama est bien sécurisée pour la circonstance. Les forces de l’ordre sont présentes dans et aux alentours du lycée. Les examens auront bel et bien lieu, malgré la tentative d’attaque du convoi des épreuves de l’examen par les terroristes repoussée. A écouter plusieurs élèves, tout est prêt pour les épreuves du BEPC sauf les élèves. « Cette année scolaire, le terrorisme, les grèves, et le couvre-feu se sont faits la guerre. Nous n’avions pas eu une année assidue. Tout était contre notre réussite. » s’est exprimé une élève qui nous voyant échanger avec les autres élèves, a voulu aussi donner son avis.

A 7h 30 mn, les autorités administratives ont fait irruption dans la cours du lycée sous escorte et avec les épreuves. Quelques minutes d’échanges avec les élèves et les épreuves de dictée ont été administrées. Les examens ont donc bien lieu.

Un parent est venu descendre son fils pour les examens. Il attends hors de l’établissement dans un café. A notre arrivée, en ces lieux, il nous demande: « Donc les enfants là vont vraiment composer quoi? ». Une question qui a poussé notre attention à son égard. « J’attends ici pensant qu’ils vont reporter les examens pour les enfants d’ici. Ils ne sont pas bien préparés pour les examens cette année. Aucun parent dans cette zone ne peut espérer quelque chose de son enfant ». Le visage bien triste, il a fini son verre de thé et s’en est allé.

La situation est vraiment critique pour les candidats aux examens de cette région Est du Burkina. Loin de la capitale et bénéficiant pour la plupart du temps des nouveaux professeurs inexpérimentés, cette région a été pour cette année scolaire, la zone où les cours ont le plus souffert. Entre arrêt de cours et suspension de cours, le mouvement d’humeur lancé par la CNSE et l’insécurité à l’Est n’ont pas favorisé les études pour les pauvres élèves.

L’avènement du couvre-feu a contraint les élèves à se recroqueviller sur eux-mêmes, les privant des travaux de groupe et les études pendant la nuit. La région de l’Est étant l’une des régions la moins couverte en électricité. Avant le couvre-feu, les éclairages publics servaient de salle d’apprentissage aux élèves. Il faut donc attendre les résultats dans les jours à venir pour comprendre le cri de coeur de ce jeune qui dit que « Nous irons qu’à même composer le BEPC ».

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