« La paix, la concorde nationale et la cohésion sociale passent par le retour de tous les exilés »

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) était face à la presse, le 6 avril dernier, à Ouagadougou. « La réconciliation nationale, une impérieuse nécessité́ pour sortir le Burkina Faso de sa situation actuelle et un impératif catégorique pour la construction de la Nation burkinabè̀ ». C’est autour de cette thématique que Dr Ablassé Ouédraogo, président de la CODER, et ses camarades ont échangé́ avec les journalistes. 

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) avait beaucoup de choses à dire aux journalistes présents à la conférence de presse, le samedi 6 avril dernier, au siège du parti « Le Faso Autrement ». La déclaration liminaire de six pages au papier format A4 en était la preuve. « Nous n’avions pas eu peur de dire haut et fort, il y a un peu plus de trois ans, que le pays traverse une crise multidimensionnelle jamais égalée. Tout comme nous n’aurons pas peur aujourd’hui d’affirmer que la paix, la concorde nationale et la cohésion sociale au Burkina Faso passent par le retour au pays de tous ses fils exilés. Il est temps pour notre pays que nous tous, filles et fils du Burkina Faso, comprenions que nous avons besoin de mettre de côté́ nos ressentiments personnels et politiques car le pansement de nos blessures personnelles passe obligatoirement par la cicatrisation de la plaie nationale qui nous gangrène et qui menace de nous emporter si nous n’y prenons garde ». Cette phrase extraite de la déclaration liminaire lue par Ablassé Ouédraogo, résumé la problématique du jour : la réconciliation nationale. Selon la CODER, cette « réconciliation passe avant l’adoption de la Constitution de la Ve République et surtout avant la tenue des prochaines élections » et exige le retour des exilés


Selon la CODER, la « réconciliation passe avant l’adoption de la Constitution de la Ve République et surtout avant la tenue des prochaines élections » 


« Le contexte de la crise que vit le Burkina Faso, impose que la réconciliation nationale qui doit être globale, sincère et inclusive, soit conduite dans toutes les composantes de notre société́ », a précisé́ le président de la CODER. Et ces composantes ne sont autres que les Forces de défense et de sécurité́, les communautés ethniques et religieuses vivant au Burkina Faso et entre l’Etat et les partenaires sociaux. « Nous voudrions redire au peuple burkinabè et à nos dirigeants que la réconciliation nationale, aujourd’hui acceptée par tous, ne saurait être effective sans une justice transitionnelle dont les contours et fonctionnalités devront bien évidemment être précisés par les instances nationales habilitées », ont souligné́ les responsables de la CODER, tout en plaidant pour le pardon et l’amnistie en citant l’exemple du procès du putsch manqué : « Plus d’un an de procès déjà̀ et on n’est toujours pas en mesure de dire quand ça va finir, mais on sait déjà̀ que le verdict de ce procès, quel qu’il soit, sera contesté́ tant les tergiversations et les controverses sont nombreuses. A la fin de ce théâtre, le peuple burkinabè̀ se rendra compte qu’on a dépensé́ des milliards de F CFA pour presque rien, si ce n’est pour lui créer de nouveaux ennuis ».

Tout en saluant l’initiative du dialogue politique lancée par le régime en place, la CODER avertit que la réconciliation nationale ne doit pas « être un somnifère qu’on sert au peuple pour l’endormir et garantir la pérennisation d’un système politique »

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