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GENRE EN CONTEXTE D’INSECURITE DANS LA REGION DE L’EST : l’APDG en atelier.

Malgré l’adoption des textes en matière de promotion de l’égalité et de l’équité entre les sexes d’une part, et d’autres parts l’investissement des Etats et des organisations de la société civile, les violences basées sur le genre demeurent avec acuité. Toutefois, si l’accompagnement des victimes de violences a progressé, les faits de violences et le nombre de victimes restent dramatiquement stable. Le rapport officiel de l’INSD indique que dans la région de l’Est du Burkina Faso, les grandes disparités sont observées au niveau des mariages forcés/précoces ou le nombre de cas enregistrés pour les femmes étaient plus de 6 fois celui des hommes en 2009 et plus de 10 fois celui des hommes en 2012. Les cas de grossesses non désirées ou contestées et les violences conjugales concernent beaucoup plus les femmes que les hommes. Derrière ces chiffres, il y’a des femmes, des enfants, dont le quotidien est fait de de souffrances et de peurs. C’est pourquoi la lutte contre les violences basées sur le genre doit donc être menée sans répit.

Le panel de Fada, organisé le 30 novembre 2021 dans la salle de conférence du Conseil Régional par l’Association pour la Promotion et le Développement du Gulmu (APDG) avec l’appui du Fonds Commun Genre visait à contribuer par les échanges une prise de conscience sur l’impact de la situation sécuritaire sur la vie socio-économique des populations. Il a offert un espace d’apprentissage aux panélistes sur les violences basées sur le genre (VBG) en contexte d’insécurité, l’impact de l’insécurité sur l’autonomisation économique des femmes, ainsi que le mode et stratégies de résilience des populations face à l’insécurité dans la région.

Lors des présentations, il est apparu clairement que La région de l’Est compte 136 764 personnes déplacées internes (PDI) dont 21,28% de femmes. Nombre de ces femmes sont sujettes aux VBG. « La situation est également préoccupante au vue de l’inaccessibilité des zones d’interventions » Cyrille B. OUOBA président de l’APDG. Les témoignages et les discussions ont permis d’identifier clairement que la stigmatisation, le manque de réinsertion professionnelle des femmes déplacées, etc. sont autant de problèmes qui minent le respect des droits de la femme.

Seul le respect des populations hôtes, la solidarité, l’accroissement de la sensibilisation, des plaidoyers ainsi que le développement des stratégies de résiliences peuvent réduire la fissure homme-femme dans la région.

Ce fut le lieu pour Maria KANTIONO, Représentante de l’UNFPA membre du Fond Commun Genre, de présenter les différentes initiatives des ONG et structures engagés dans le soutien aux survivantes des VBG et situation sécuritaire à l’ensemble des participants avant de baisser les rideaux sur ce panel riche en partage d’expériences.

Nicolas LANKOANDE, Gulmu Info

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