Faux Diplômes : Ces fonctionnaires qui ne dorment plus !

Après le Conseil des ministres du Vendredi 12 Avril 2019, le Ministre de la fonction publique a annoncé « de l’organisation courant mai 2019, d’une opération de contrôle de l’authenticité des diplômes des fonctionnaires en activité ». Une nouvelle qui a fait et qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias.

Afin de mieux vous informer sur le point de vue des personnes concernées, nous avons parcouru plusieurs ministères. Confrontés à plusieurs refus de répondre à nos questions, un fonctionnaire du Ministère des Infrastructures a bien voulu nous recevoir mais sous l’anonymat.  Nous avons donc décidé de le nommé Monsieur KABORE.

Le Gouvernement n’a donc pas besoin de mobiliser plusieurs millions pour cette opération.

Selon Monsieur KABORE, si le gouvernement a pris de la décision de faire cette opération, c’est en connaissance de cause. En effet, plusieurs fonctionnaires montrent des tares et des insuffisances dans l’exercice de leur fonction. « Parfois, dans certaines missions, nous sommes étonnés de travailler avec des collègues qui ne connaissent même pas les acquis élémentaires du métier. » affirme-il pour appuyer sa pensée.

Pour lui, l’opération d’authentification est en principe une bonne initiative, mais craint qu’elle ne soit transformée en un instrument de répression de certains groupes de fonctionnaires. Voici pourquoi, il s’inquiète du mode de vérification des diplômes.

Selon lui, l’Etat gagnerait à vérifier directement l’authenticité des diplômes dans les écoles plutôt que de vouloir demander aux intéressés de les apporter. Les gestionnaires des ressources humaines communément appelés GRH, ont toutes les informations des fonctionnaires dans chaque département. « J’invite le gouvernement à ne pas dilapider des millions pour cette opérations car il suffit de quelques notes ministérielles dans les écoles et les universités et le tour est joué. » soutient-il.

« Certains des nôtres ont le sommeil troublé. »

Monsieur Kaboré constate depuis l’annonce de cette opération, des crispations dans les services. Il trouve que tout le monde en parle et que certains veulent inciter les syndicats à s’y opposer. A en croire toujours aux mots de notre interlocuteur, certains pour des raisons d’accidents (Incendie, inondation, etc.) ont perdu leur diplôme et craignent qu’on ne les accuse injustement de n’avoir pas des diplômes. Ces personnes se débattent des mains et des pieds pour se faire établir un duplicata le plus tôt possible. Un tour à l’office du bac nous en témoigne vu l’influence ces deux jours.

De même, Le Conseil a en outre, marqué son accord pour le recrutement au titre de l’année 2019, de 3 232 agents au titre des concours professionnels et de 5 892 au titre des concours directs.

Pour le recrutement sur mesures nouvelles au titre de l’année 2019, 5 535 postes sont à pourvoir pour les mesures nouvelles spéciales et 1 124 pour les mesures nouvelles ordinaires, selon la même source.

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