DIAPAGA ET PAMA – UNE MISSION DE VÉRITÉ, DE SOLIDARITÉ ET D’ENGAGEMENT ÉTATIQUE
Dans un contexte sécuritaire encore fragile, une délégation de haut niveau du gouvernement de transition a effectué, les 28 et 29 août 2024, une visite de terrain dans les provinces de la Tapoa (Diapaga) et de la Kompienga (Pama). Une mission à haute portée symbolique et politique, initiée par le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, pour saluer la résilience des populations, renforcer la cohésion sociale et affirmer la présence de l’État dans des zones durement éprouvées par l’insécurité.
Une délégation forte, un message clair
Conduite par le Professeur Adjima Thiombiano, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de l’Innovation, et Madame Nandy Somé, Ministre de la Solidarité Nationale et de l’Action Humanitaire, la délégation comprenait également Ram Joseph Kafando, Gouverneur de la région de l’Est, le Dr Boaldjoa Tankoano, Chargé de mission à la Présidence pour la région, ainsi que plusieurs autorités administratives et politiques.
Fait remarquable : cette mission s’est tenue alors que le Chef de l’État avait suspendu le Conseil des ministres hebdomadaire pour permettre aux membres du gouvernement d’aller au contact direct des populations affectées.
Cohésion, résilience, retour de l’État
Dans chacune des localités, les échanges ont été francs, directs, empreints de respect et d’écoute. Forces de défense et de sécurité (FDS), Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), autorités coutumières et religieuses, ainsi que les forces vives ont pris part aux discussions. Tous ont exprimé leur attachement à la paix, à l’unité nationale, et à la continuité de l’État.
L’un des moments phares de la mission a été la réinstallation officielle des Hauts-Commissaires et de leurs Secrétaires Généraux dans leurs provinces respectives. Un acte fort, porteur de symbole, qui illustre la volonté des autorités de restaurer l’administration de proximité et d’assurer la continuité des services publics.
« Le retour des autorités déconcentrées sur le terrain signifie une chose : l’État ne vous abandonne pas », a affirmé le Pr Thiombiano devant une foule attentive à Diapaga.
Appel à l’union sacrée
À Pama comme à Diapaga, les autorités gouvernementales ont relayé la vision du Capitaine Ibrahim Traoré pour un développement endogène du Burkina Faso, fondé sur trois piliers : l’agriculture, une éducation de qualité pour tous, et des soins de santé accessibles à tous.
« En même temps que nous menons la guerre, nous devons construire le pays. Les deux combats sont indissociables », a insisté le ministre de l’Enseignement supérieur.
Quant à la ministre de l’Action humanitaire, elle a salué le rôle actif des populations aux côtés des FDS, tout en se félicitant des signes de retour progressif de certaines communautés dans leurs villages d’origine.
Des gestes symboliques, des paroles fortes
Pour marquer leur passage, les membres de la délégation ont procédé à des plantations d’arbres, geste fort en faveur de l’environnement et de la vie, et ont remis symboliquement des vivres et des médicaments aux populations.
Le Gouverneur Ram Joseph Kafando, dans chacune des étapes, a loué « la bravoure inébranlable » des populations et a imploré une bénédiction divine pour un retour rapide à la paix dans toute la région de l’Est.
Une mission qui redonne souffle
Accueillie avec ferveur par les habitants, cette mission a été perçue comme un acte de reconnaissance, un geste d’humanité et de proximité. Elle vient surtout rappeler que la résilience des communautés locales mérite plus que des mots : elle appelle des actes concrets, un accompagnement durable, et une gouvernance enracinée dans le vécu quotidien des populations.
« Nous devons rester unis, solidaires, vigilants et confiants. Ce pays ne tombera pas tant que nous restons debout ensemble. »
Pr Adjima Thiombiano, à Diapaga
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info