Tenkodogo : Le FAPP forme les journalistes en journalisme reporter d’images
La capitale du Nakambé a abrité, du 16 au 18 septembre, une session de formation en journalisme reporter d’images (JRI) à l’intention de vingt journalistes issus de médias privés. Organisée par le Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), avec l’appui de la Banque WBI et de l’Institut supérieur des techniques de l’information et de la communication (ISTIC), cette session visait à doter les acteurs de presse d’outils modernes en phase avec les mutations du secteur.
Une réponse aux mutations du paysage médiatique
La cérémonie d’ouverture, présidée par le directeur régional de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Nakambé, Yacouba Diakité, a marqué le ton. Dans son allocution, il a salué l’initiative du FAPP, invitant les bénéficiaires venus du Nakambé, du Gulmu, du Nazinon et de la Sirba à tirer le meilleur profit de cette opportunité.
« La pluie tombée cette nuit est un signe de bénédiction. Elle augure du succès de cette session, qui contribuera à renforcer les capacités de nos journalistes », a-t-il confié.
Pour Daniel Bonzi, directeur général du FAPP, la polyvalence est devenue une exigence incontournable. « Aujourd’hui, un journaliste doit être capable de filmer, écrire, réaliser et monter. C’est une innovation mais aussi une réponse concrète aux défis économiques des entreprises de presse », a-t-il expliqué.
La directrice générale de l’ISTIC, Dr Alizeta Compaoré/Ouoba, a abondé dans le même sens :
« Le journaliste complet de demain doit être autonome, capable de filmer, de monter et de rédiger. C’est une exigence de modernité mais aussi une nécessité professionnelle. »
Trois jours d’apprentissage intensif
Au cours de la formation, les stagiaires ont été initiés aux techniques de prise de vue, de montage vidéo et de rédaction adaptée au multimédia. L’objectif était de leur permettre de maîtriser l’ensemble de la chaîne de production d’un reportage visuel, tout en conciliant rigueur journalistique et créativité technique.
Cette session s’inscrit dans une dynamique nationale, après celles organisées à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, illustrant la volonté du FAPP et de ses partenaires de promouvoir un journalisme polyvalent et compétitif.
Un pas vers un journalisme résilient
La clôture a été marquée par la remise des attestations aux participants, symbole de leur nouvel engagement professionnel. Tous ont salué une formation pratique et adaptée aux réalités actuelles, où la production multimédia est devenue une condition de survie pour les rédactions.
À terme, le FAPP ambitionne de bâtir un écosystème médiatique plus robuste, capable de rivaliser sur le plan régional et international. Le défi reste toutefois la pérennisation des acquis, à travers un suivi régulier et la création éventuelle de pôles régionaux de formation continue.
En dotant les journalistes d’outils modernes, le FAPP contribue non seulement à l’amélioration de la qualité de l’information, mais aussi à la résilience d’une presse privée burkinabè en pleine mutation.
Amira ILBOUDO, Gulmu Info
