Subvention de l’État : les médias privés formés à la gestion rigoureuse des fonds
À l’heure où la profession journalistique fait face à de multiples défis, économiques, sécuritaires, techniques, le Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP) met l’accent sur la formation et la rigueur administrative avant tout soutien financier. C’est dans cette dynamique qu’une formation dédiée à la production de pièces justificatives a été organisée ce mardi 08 Juillet 2025 au CENASA à Ouagadougou, en amont de la remise officielle des chèques de la subvention 2025 aux médias privés burkinabè.
La rencontre a réuni des responsables de médias venus de plusieurs villes du pays, notamment Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Kaya, etc. Objectif : outiller les bénéficiaires de la subvention sur les exigences administratives liées à l’utilisation des fonds publics, en particulier la production de pièces justificatives conformes aux règles établies.
Dans son intervention, le Directeur général du FAPP, Daniel Zita BONZI, a insisté sur la nécessité d’adopter une gestion responsable, rigoureuse et transparente des ressources. « Il ne s’agit pas seulement de recevoir des fonds. Il faut également savoir les gérer dans le respect des procédures. Ce que nous attendons, c’est de la discipline et une utilisation rationnelle de l’argent public », a-t-il déclaré.
Une remise de chèques sous conditions
La remise des chèques se tiendra dans l’après-midi, à partir de 15h, à l’issue de la session de formation. Ce dispositif témoigne de la volonté du FAPP de conditionner le soutien financier à un engagement réel des médias dans la bonne gouvernance, tout en contribuant à la professionnalisation du secteur.
Pour de nombreux participants, cette démarche renforce leur capacité à répondre aux obligations liées à la gestion des subventions, tout en consolidant leur crédibilité face aux partenaires et au public. « Cette formation est une bonne chose. Elle nous oblige à revoir nos pratiques internes pour être plus professionnels dans la gestion des ressources », témoigne un représentant de média venu de la région de l’Est.
Dans un environnement économique difficile, cet appui de l’État, bien qu’insuffisant face aux besoins, constitue une bouffée d’oxygène pour les organes de presse, en particulier ceux de l’intérieur du pays. En associant formation et appui financier, le FAPP Burkina entend poser les bases d’un journalisme durable, responsable et crédible.
Amira ILBOUDO, Gulmu Info