Session spéciale du BEPC à Kompienga et Pama : l’État rattrape l’école en zone rouge
L’information est tombée à l’issue du Conseil des ministres du 16 juillet : le gouvernement a décidé de l’organisation d’une session spéciale du BEPC dans les provinces de Kompienga et de Pama, deux localités de la région du Goulmou (ex-région de l’Est), durement frappées par la crise sécuritaire.
Ce rattrapage inédit concerne des candidats qui n’avaient pas pu composer dans les délais du calendrier national, faute de démarrage effectif des cours pendant l’année scolaire. Le retard accusé dans ces zones – parfois sous blocus ou en insécurité constante – avait contraint les établissements à adapter leur fonctionnement, reportant de facto la préparation des examens.
Selon les autorités, cette mesure s’inscrit dans une logique d’équité pour les élèves de Kompienga et Pama, et vise à garantir l’égalité des chances sur toute l’étendue du territoire national, malgré les disparités imposées par le contexte sécuritaire.
« L’école ne doit pas céder au silence des armes », confie un enseignant réfugié à Fada. « Cette session spéciale est un souffle d’espoir pour nos élèves qui ont tenu bon malgré tout. »
Cette décision, saluée par plusieurs organisations de la société civile, intervient alors que plus de 6 000 écoles restent fermées dans le pays, selon les derniers chiffres du ministère en charge de l’éducation.
Dans la région du Goulmou, où l’éducation est souvent suspendue à la fluctuation des menaces sécuritaires, cette initiative donne un signal fort : l’État reste engagé à maintenir la continuité éducative, même dans les zones dites « rouges ».
La date de la session spéciale n’a pas encore été communiquée, mais les acteurs éducatifs, les encadreurs et les forces de sécurité travaillent déjà à son organisation dans des conditions sécurisées.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info