Santé sexuelle et reproductive des jeunes : vers la formalisation d’un comité restreint dans la région de l’Est
Le mardi 29 octobre 2024, la salle de réunion du Centre Saint Alphonse à Fada N’Gourma a accueilli un atelier de validation du projet d’arrêté portant formalisation du Comité Restreint Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes. Présidée par M. Siaka Ouattara, Secrétaire Général de la région de l’Est, cette rencontre a réuni des directeurs, chefs de service et représentants d’organisations de la société civile.
Cette initiative, portée par l’ONG Marie Stopes International (MSI) Burkina Faso en collaboration avec la Direction Régionale de la Santé, vise à établir un cadre réglementaire pour accompagner efficacement les adolescents et jeunes dans l’accès aux services et conseils en matière de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive.
La mise en place de ce comité multipartite s’inscrit dans un contexte où les défis liés à la santé sexuelle et reproductive des jeunes demeurent préoccupants. Selon une étude de l’UNFPA, seulement 30,3 % des adolescents et jeunes ont déjà consulté un agent de santé pour des services liés à la contraception, la grossesse ou les maladies sexuellement transmissibles . De plus, des barrières socioculturelles et un manque d’informations adéquates entravent l’accès des jeunes à ces services essentiels.
En réponse à ces défis, le comité restreint aura pour mission de coordonner les actions des différents acteurs impliqués, d’harmoniser les interventions et de promouvoir un environnement favorable à la santé sexuelle et reproductive des jeunes. Il servira également de plateforme pour le partage d’expériences et la formulation de recommandations adaptées aux réalités locales.
L’atelier de validation a permis aux participants d’examiner et d’amender le projet d’arrêté, en tenant compte des spécificités de la région de l’Est. Les échanges ont mis en lumière la nécessité d’une approche inclusive, impliquant les jeunes eux-mêmes, les leaders communautaires, les éducateurs et les prestataires de services de santé.
La formalisation de ce comité représente une avancée significative dans la promotion des droits sexuels et reproductifs des jeunes au Burkina Faso. Elle témoigne de l’engagement des autorités régionales et de leurs partenaires à œuvrer pour une jeunesse épanouie, informée et en bonne santé.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info