Renforcer la Collaboration : Atelier du CICR sur l’Action Humanitaire et la Couverture Médiatique au Burkina Faso
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé le 18 décembre 2024 un atelier de sensibilisation à l’action humanitaire et aux bonnes pratiques à adopter pour la couverture médiatique dans les situations de crise au Conseil régional de l’Est, rassemblant des journalistes des régions de l’Est et du Centre-Est. Cet atelier avait pour objectif de renforcer la compréhension du mandat et des activités du CICR, essentiel pour sensibiliser le public aux enjeux humanitaires.
Depuis 2006, le CICR est un acteur clé au Burkina Faso, œuvrant inlassablement pour assister et protéger la vie et la dignité des personnes victimes de la crise humanitaire. Avec une délégation à Ouagadougou et des sous-structures à Dori, Djibo, Ouahigouya et Fada, l’organisation humanitaire répond aux besoins urgents des populations les plus vulnérables. Mais pour atteindre ses objectifs, le CICR sait qu’il lui faut des partenaires solides : les médias.
L’atelier, qui a débuté par une introduction chaleureuse des intervenants du CICR et de la Croix-Rouge Burkinabè (CRBF), a attiré une dizaine de journalistes désireux d’approfondir leurs connaissances sur le Mouvement Croix-Rouge. Les intervenants ont expliqué l’importance de la mission humanitaire du CICR, insistant sur la nécessité d’une couverture médiatique éclairée et responsable dans les situations de crises humanitaires pour ne pas nuire surtout aux victimes.
« Comprendre notre mandat est crucial pour relayer des informations précises et pertinentes », a souligné l’un des intervenants. Les journalistes ont ainsi été sensibilisés aux 7 principes fondamentaux qui régissent les actions du Mouvement Croix-Rouge, notamment l’humanité, l’impartialité, la neutralité, l’indépendance, le volontariat, l’unité et l’universalité.
Au cours de l’atelier, plusieurs outils ont été présentés pour aider les journalistes à mieux traiter les questions humanitaires. Des démonstrations en secourisme ont illustré les défis auxquels chacun d’entre nous pourrait être confronté, tandis que des présentations interactives ont détaillé les initiatives du CICR sur le terrain.
Les sessions de questions-réponses ont permis un échange fructueux. Les journalistes ont partagé leurs préoccupations quant à la difficulté de couvrir des sujets sensibles dans un contexte de violence persistante. « Comment faire entendre la voix des victimes sans risquer leur sécurité ? » a demandé l’un des participants, soulevant un point crucial sur l’éthique du journalisme en temps de crise.
À la fin de la journée, un sentiment d’engagement renouvelé était palpable parmi les participants. Beaucoup ont exprimé leur volonté de relayer les actions du CICR dans leurs médias respectifs. « Nous avons la responsabilité d’informer et de sensibiliser notre public sur ces enjeux cruciaux », a déclaré une journaliste d’un média local, visiblement inspirée par les discussions.
Le CICR, de son côté, espère que cet atelier marquera le début d’une collaboration renforcée avec les médias de ces régions. « Ensemble, nous pouvons faire de grandes choses », a conclu l’un des intervenants, soulignant l’importance d’une couverture médiatique éclairée pour promouvoir le respect et la dignité humaine.
Cet atelier est loin d’être qu’un simple événement ; il représente un pas significatif vers une meilleure compréhension des enjeux humanitaires et un engagement individuel et collectif pour amplifier la voix des plus vulnérables.
Doraine NASSOURI, Gulmu.info