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Ouagadougou : Une procession citoyenne en mémoire d’Alino Faso, cap sur l’ambassade de Côte d’Ivoire

Ouagadougou : Une procession citoyenne en mémoire d’Alino Faso, cap sur l’ambassade de Côte d’Ivoire

 

Ce mercredi 30 Juillet matin, dès 8h, une marée blanche s’est mise en mouvement depuis le Mémorial Thomas Sankara. Une procession silencieuse, mais résolue, organisée en hommage à Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, figure engagée de la société civile burkinabè.

 

À l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), les manifestants ont entamé leur marche vers l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou, arborant des tee-shirts et foulards blancs, symboles de paix et de recueillement. Mais derrière le calme apparent, une exigence ferme résonne : la vérité sur les circonstances de la mort d’Alino Faso, la justice pour sa mémoire, et le rapatriement de sa dépouille au Burkina Faso.

 

Décédé en terre ivoirienne dans des circonstances jugées troubles par ses proches et camarades de lutte, Alino Faso était un militant infatigable, fervent défenseur de la souveraineté africaine et critique acerbe des dérives politiques. Sa disparition a suscité une vive émotion au sein des mouvements citoyens burkinabè, mais aussi au-delà des frontières nationales.

 

« Cette marche, c’est notre cri pacifique pour que l’on rende justice à un homme qui a donné sa vie pour éveiller les consciences », confie un participant, poing levé, visage grave. La CNAVC, par cette action, entend maintenir la pression citoyenne et rappeler l’urgence d’un dialogue franc entre les autorités burkinabè et ivoiriennes sur cette affaire.

 

En tête de cortège, des banderoles affichent des messages sans équivoque : « Justice pour Alino Faso », « un peuple uni une voix forte ». Des slogans scandés tout au long du parcours, dans une atmosphère de dignité et de détermination.

 

L’ambassade de Côte d’Ivoire, point d’arrivée de cette marche, est désormais placée sous les regards vigilants d’une jeunesse mobilisée, exigeant non seulement des réponses, mais aussi une reconnaissance de la mémoire d’un combattant de la démocratie.

 

En rendant hommage à Alino Faso, c’est tout un peuple qui se dresse contre l’oubli, réaffirmant que la justice ne s’éteint pas avec les voix qu’on tente de faire taire.

Honorine Mano,  stagiaire,  Gulmu.info

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