Lutte contre les violences basées sur le genre : le consortium TODIMA et ACCED plaide pour un meilleur accompagnement judiciaire dans la région de l’Est
Le consortium TODIMA et ACCED a tenu, ce mercredi, une rencontre d’échanges et de plaidoyer avec les autorités judiciaires de la région de l’Est, en vue de renforcer la prise en charge des cas de violences basées sur le genre (VBG). L’activité s’est déroulée dans la salle de réunion de la mairie de Fada N’Gourma, sous la présidence du Secrétaire général de la région de l’Est, M. Siaka OUATTARA, représentant le Gouverneur.
Cette rencontre d’opérationnalisation a rassemblé une trentaine de participants, dont des représentants des autorités judiciaires, militaires, religieuses, paramilitaires, ainsi que des acteurs de la société civile et des responsables de projets de développement œuvrant dans la défense des droits humains.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Village Uni pour la Croissance Inclusive des Filles et des Femmes » (VUCIFF), lancé en août 2022. Porté par le consortium TODIMA et ACCED, avec l’appui financier de Expertise France, ce projet vise à lutter contre les mariages précoces, les mariages forcés, les violences conjugales et les abus sexuels.
Dans son discours d’ouverture, M. OUATTARA a salué l’engagement des organisateurs et a rappelé la nécessité d’unir les efforts pour mieux protéger les femmes et les filles contre les violences de genre. « Le gouvernement reste engagé dans la lutte contre les VBG. Votre présence ici est un signal fort qui montre que nous avançons ensemble vers une prise en charge plus efficace et humaine des survivantes », a-t-il déclaré.
L’objectif principal de cette rencontre était d’identifier les contraintes juridiques, sociales et institutionnelles freinant la prise en charge des cas de VBG, et de formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’efficacité des interventions.
Les échanges ont porté sur les difficultés d’accès à la justice, la faible dénonciation des cas, les insuffisances dans l’accompagnement psychosocial et médical, ainsi que le manque de coordination entre les acteurs concernés.
À l’issue des discussions, le consortium a exprimé sa volonté de renforcer le dialogue avec les institutions judiciaires afin de garantir une réponse multisectorielle efficace, fondée sur les droits humains et la dignité des survivantes.
Les participants ont salué l’initiative et se sont engagés à œuvrer, chacun à son niveau, pour briser le silence autour des violences basées sur le genre, en promouvant une justice accessible, équitable et protectrice.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info