Lutte contre les sachets plastiques : la Police de l’eau et de l’assainissement en campagne de sensibilisation à Fada N’Gourma
Une équipe de la Police de l’eau et de l’assainissement a sillonné ce jeudi les marchés et commerces de Fada N’Gourma pour sensibiliser les populations sur l’interdiction des sachets plastiques à usage unique. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’application stricte de la loi n°045-2024/ALT, dont le délai d’adaptation de six mois a expiré le 9 juillet dernier.
Une présence sur le terrain pour expliquer la loi
Les agents de la Police de l’eau et de l’assainissement ont échangé directement avec les commerçants, vendeurs et consommateurs dans plusieurs secteurs de la ville de Fada. L’objectif : rappeler les dispositions de la loi n°045-2024/ALT, qui interdit désormais la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques non conformes sur l’ensemble du territoire national. « Beaucoup de gens ignorent encore les détails de cette loi ou pensent qu’elle ne les concerne pas. Notre rôle est de leur expliquer clairement les interdictions, les alternatives possibles et les sanctions encourues en cas de non-respect », a expliqué le Kilidjoa NATAMA, chef de la mission de sensibilisation.

Les points clés de la loi rappelés
Parmi les informations partagées avec les populations :
– Interdiction totale des sachets plastiques à usage unique et de ceux de moins de 70 microns.
– Autorisations exceptionnelles pour certains emballages industriels ou sanitaires, sous conditions strictes.
– Sanctions sévères en cas de violation : amendes allant jusqu’à 100 millions de FCFA, peines de prison, et saisie des marchandises.
Réactions mitigées des commerçants
Sur les étals des marchés, les réactions étaient partagées. Si certains vendeurs se disent prêts à se conformer à la loi, d’autres expriment leurs difficultés. « On est d’accord pour changer, mais où trouver des sacs alternatifs à des prix abordables ? », s’interroge Maiga Fadilatou, gérante d’une alimentation.
D’autres, comme Thiombiano Abraham, commerçant, reconnaissent l’urgence d’agir : « Les sachets plastiques polluent nos rues et nos champs. Si l’État nous aide à trouver des solutions, nous sommes prêts à jouer notre rôle. »
Prochaines étapes : sensibilisation et répression
Les autorités locales l’assurent : après cette phase de sensibilisation, des contrôles renforcés seront menés pour vérifier le respect de la loi. « Nous donnons encore un peu de temps pour que chacun s’adapte, mais très vite, les contrevenants s’exposeront à des sanctions », prévient Monsieur NATAMA.
Parallèlement, des initiatives sont en cours pour promouvoir les sacs réutilisables, avec l’implication des artisans locaux et des partenaires techniques.
Cette opération de la Police de l’eau et de l’assainissement marque un tournant dans l’application de la loi anti-plastique à Fada N’Gourma. Reste à savoir si les mesures d’accompagnement suivront pour garantir une transition réussie vers des alternatives durables.