Le combat du journaliste dans un contexte d’insécurité au centre d’un atelier

Une trentaine de journalistes étaient réunis les 8 au 9 septembre 2022 à Ouagadougou pour discuter du thème: « Ma place et mon rôle de femme/homme de médias. » Cet atelier a été voulu par les Conférence Épiscopale Réunies de l’Afrique de l’Ouest (CERAO) en collaboration avec  Catholic  Relief Services CRS)dont le projet est « l’initiative Paix au Sahel ». La formation au profit des journalistes et communicateurs venus des 13 régions du Burkina a eu pour objectif d’aider les journalistes à promouvoir la cohésion sociale et à gérer le traumatisme dans le contexte d’insécurité que vit le Burkina Faso. 

« La presse est dite le 4ème pouvoir de la république. Les journalistes détiennent de ce fait une arme très fatales qu’est le micro et la plume. De ce fait, si les journalistes sont mal outillés, il peuvent être animé d’une bonne foi, les objectifs visés peuvent ne pas être atteints. » a confié l’ab Paul DAH secrétaire général Adjoint de la conférence Épiscopale Burkina-Niger. Afin de permettre donc que les journalistes parlent le langage qui sied, l’Eglise Catholique en partenariat avec le Catholic Relief Service (CRS) ont pensé à renforcer les capacités des journalistes pour mieux servir la communauté.

Ab Paul DAH secrétaire général Adjoint de la conférence Épiscopale Burkina-Niger

La communauté est très regardante et très attentive aux hommes de médias. Les journalistes sont de ce fait des potentiels agents de promotion de paix et de cohésion sociale. La formation a permis d’outiller ses hommes sur les principes de base de la cohésion sociale et de leur rôle dans la prévention et la gestion du traumatisme.

Pour Jacques S. KABORE, facilitateur, Point Focal SPI « Quand l’information est juste et équilibrée, elle permet de prévenir les conflits. Une mauvaise façon de donner l’information peut contribuer à exacerber les conflits et a souvent créé des situations conflictuelles ». Pour lui, « le journaliste doit observer l’éthique qui est l’ensemble des valeurs morales qui régissent la profession de journaliste.». C’est pourquoi, il a rappelé aux journalistes qu’en collectant, en traitant et en diffusant l’information, les journalistes doivent se poser la question de savoir : «est-ce que cette information, en fonction des valeurs morales qui sont promues ou des valeurs morales de notre société, est une information qui peut passer ou est une information que je dois garder par devers moi ; d’où la notion de la responsabilité sociale du journaliste ». 

Les participants ont appris à se connaitre

Afin d’aider les journalistes à mieux, une formation sur l’arbre de vie a été donné au journaliste. Cette formation a consisté à permettre aux agents de communication de se redécouvrir « parce que le jugement apporté, la perception, le travail fait est fortement imprégné de la nature de celui qui envoie le message« . Une formation bien accueillie par les participants comme nous l’a confié, Monsieur Narcisse DABINI, « C’est une première fois pour moi de participer à une telle formation aussi riche. Elle me permettra à l’avenir de pouvoir prendre du recul avant de faire mon analyse sur ce que je constate dans la société. »

Les participants sont repartis, tous engagés à changer de paradigme et de devenir des acteurs de cohésion sociale dans leurs métiers. Plusieurs projets communs ont été voulus par les participants et en commun accord avec les organisateurs très satisfaits, des actions seront entreprises pour promouvoir la paix et la cohésion sociale.

Issa THIOMBIANO, Gulmu Info

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