La complexité de la lutte contre le terrorisme à l’Est

La région de l’Est peine à éradiquer le fléau des groupes terroristes. Depuis plus de six ans, l’armée et les populations sont très engagées mais, elles n’y parviennent pas à venir à bout. La complexité des groupes terroristes et de leurs modes opératoires font durer la souffrance des populations. Qu’en est-il exactement ?

Dans la région de l’Est, des jeunes ont été armés par des leaders terroristes et font régner la terreur dans les villages et les campagnes. Fort malheureusement, chaque leader donne des instructions diverses à ses adeptes qui vont de village en village et imposent leurs diktats.

Entre deux visites, les messages parfois différent. Lorsque le groupe A décide d’instaurer un mode de vie, le groupe B vient avec une autre version. Par exemple sur l’axe Fada-Kantchari, il est coutume de rencontrer des hommes armés appartenant à des groupes de Tanwalbougou, de Matiacoali ou de Kantchari. Pour parcourir cette distance, chaque groupe à l’arrêt laisse un message différent, interdisant un produit X tandis que l’autre groupe interdit le produit Y. Si le groupe de Tanwalbougou interdit par exemple aux enseignants ses temps-ci le voyage sur l’axe, ceux de Kantchari affirment n’avoir pas de so

A plusieurs occasions, des informations d’affrontements entre les différents groupes viennent confirmer l’existence d’un conflit de leadership entre eux. Le constat de leurs modes opératoires laissent percevoir parfois l’absence des leaders. A plusieurs reprises des voyageurs affirment qu’à chaque contrôle, certains hommes armés communiquent avec les leaders pour prendre des instructions avant toute action. Mais lorsqu’ils ne sont pas en contact avec les leaders, ces hommes se contentent de piller les voyageurs et de brutaliser les voyageurs.

Aussi, les petits délinquants de la région ont repris du service. Se rendant dans les sites d’orpaillage pour rencontrer les leaders des groupes armés, ils signent des partenariats avec ses derniers pour piller les populations d’une part et de l’autre acquérir des armes et des munitions. Ainsi, à la fin, il est difficile de faire la différence entre le grand banditisme et les actes terroristes.

Comment venir à bout de cette situation, difficile de le dire. Toutefois, des séances de sensibilisation non basée sur la cohésion sociale, mais sur les valeurs morales de la société et de la nation pourront changer la façon de voir des jeunes. L’envie pressant des jeunes de vite devenir riche et le fort taux de chômage ne facilitent pas la situation. Aujourd’hui, prendre une arme pour aider un leader terroriste à atteindre ses objectifs est devenu pour beaucoup de jeunes, et en contrepartie se faire de l’argent, est devenu une habitude. Pour preuve, les groupes terroristes recrutent facilement les jeunes et le nombre dans les rangs des terroristes augmentent tous les jours malgré les efforts déployés par l’armée et les volontaires de défense de la patrie.

Chaque citoyen se devait donc de s’engager dans cette lutte à travers la sensibilisation de ses proches. De même, des compagnes de communication et de conscientisation devraient être faites autant dans les médias que dans les rassemblements.

Van Marcel OUOBA, Gulmu info

 

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