JIJ 2025 : Le Centre BONCELIMANI Faso place la jeunesse de Diapangou sur la voie de la résilience
Sous les murs sobres mais vibrants d’énergie de la mairie, une cinquantaine de jeunes et de femmes ont répondu présent à l’appel du Centre BONCELIMANI Faso. Ce n’était pas une simple rencontre. C’était une leçon de vie, une promesse collective et un acte de résistance silencieuse.
Organisée dans le cadre de la commémoration locale de la Journée internationale de la jeunesse, cette journée de sensibilisation, d’éducation financière et de formation à l’entrepreneuriat portait un thème qui résonne comme un manifeste : « Résister pour renaître : Résilience, Intelligence financière et Dignité nationale en temps de guerre ».
Des objectifs clairs, une vision ambitieuse
Face à un contexte sécuritaire qui fragilise les liens sociaux et les opportunités économiques, le Centre BONCELIMANI Faso a voulu transformer cette journée en un outil de mobilisation citoyenne. L’événement visait à :
- Renforcer la résilience communautaire et la cohésion sociale dans un territoire éprouvé par l’insécurité.
- Donner aux jeunes et aux femmes les clés de l’éducation financière, pour mieux gérer et investir leurs ressources.
- Raviver les valeurs patriotiques, comme socle d’une reconstruction durable.
Des voix fortes pour un message puissant
Dès l’ouverture, le Président de la délégation spéciale de Diapangou, Youma Jean, a rappelé que « dans un temps où les armes menacent nos villages, c’est l’intelligence, la solidarité et l’économie locale qui seront nos véritables remparts ».
Son discours, empreint de gravité, a trouvé un écho dans les interventions des organisateurs, qui ont insisté sur l’importance de préserver la dignité collective face aux épreuves.
Des sessions pratiques et interactives
Au-delà des discours, les participants ont plongé dans des ateliers animés par des formateurs chevronnés et des coachs.
Parmi les modules phares :
- Résilience et cohésion sociale/ communautaire.
- Intelligence financière locale.
Des témoignages inspirants de jeunes entrepreneurs de la région sont venus donner chair aux concepts. Certains, partis de presque rien, gèrent aujourd’hui une activité génératrice de revenus capable de faire vivre toute une famille.
Des participants galvanisés
Mr Patrice Ouoba, jeune entrepreuneur et développeur, confie à la sortie :
« Avant, je pensais que sans argent je ne pouvais rien commencer. Aujourd’hui, j’ai compris que je peux commencer petit, mais avec une bonne méthode. »
Pour Issa, jeune déplacé interne, cette journée fut un moment rare :
« On parle beaucoup de guerre, mais ici, on nous parle de paix, de travail et de dignité. Ça change tout. »
Un message qui dépasse Diapangou
Le directeur du Centre BONCELIMANI Faso, Monsieur François Ikonga LOMPO, a conclu en lançant un appel :
« Nous devons être la génération qui, malgré les balles et les ruines, prépare les fondations d’un pays plus fort. Et cela commence par la maîtrise de nos moyens financiers et la solidarité entre nous. »
Dans une région marquée par l’incertitude, cette journée a montré que la jeunesse du Gourma refuse de rester spectatrice. Entre ateliers pratiques, engagements patriotiques et volonté farouche de s’en sortir, elle trace déjà les lignes d’un futur qu’elle veut bâtir elle-même.
Parce que résister, ici, c’est aussi apprendre à tenir ses comptes, à lancer un commerce, à protéger ses valeurs. Et, surtout, à croire qu’aucune guerre ne peut éteindre le feu de l’espoir.
Sophie ONADJOA
Youmanli TANKOANO, Stagiaire
Gulmu Info
Félicitations mon cher Lompo. Un vrai ambassadeur senghorien, au service du développement du continent Africain.