Fada N’Gourma : un concert de l’unité pour la paix et les enfants déplacés
La salle polyvalente de la capitale de l’Est a résonné, ce jeudi soir, au rythme des tambours et des chants du Gulmu. Le Concert de l’unité, placé sous le haut patronage du directeur régional de la Communication, des Arts et du Tourisme, Yoacouba Bayiri, a rassemblé habitants, artistes, responsables locaux et partenaires associatifs autour d’une ambition commune : promouvoir la paix et venir en aide aux enfants déplacés internes.
La musique comme ciment social
Sur scène, les artistes traditionnels ont enchaîné prestations et messages d’unité, rappelant la puissance fédératrice de la culture gourmantché.
« Dans nos traditions, la musique a toujours été un langage universel, un outil pour panser les blessures et rapprocher les cœurs », témoigne un spectateur, ému par la ferveur de la soirée.
En associant culture et cohésion sociale, les organisateurs – Gourbouaba Communication et l’association Gulmu Hamu, représentée par Cheick Manli – ont voulu offrir plus qu’un spectacle : un espace de rencontre, de dialogue et d’espérance, dans une région régulièrement secouée par l’insécurité et les déplacements forcés.
Un geste pour l’avenir : les enfants déplacés à l’honneur
Moment fort de la soirée : la remise de kits scolaires à des enfants issus de familles déplacées internes. Cahiers, manuels et stylos ont été distribués, dans un contexte où beaucoup ont dû abandonner leurs villages et leurs biens.
« Nous avons tout perdu en fuyant. Voir nos enfants repartir à l’école grâce à ce soutien, c’est une lueur d’espoir », confie Aïcha, une mère originaire de la Komandjari.
Pour les organisateurs, ce geste dépasse la simple assistance matérielle : il s’agit de réaffirmer le droit à l’éducation pour tous, même dans un environnement fragilisé par la crise sécuritaire.
Le Gulmu entre résilience et espoir
Tout au long de la soirée, un même message s’est imposé : l’unité et la solidarité sont les fondations de la résilience. « Ce type d’activité nous rappelle que, malgré nos différences, nous partageons la même volonté : vivre en sécurité et offrir un avenir meilleur à nos enfants », a souligné un responsable associatif.
Une soirée d’art et de fraternité
Le concert s’est achevé dans une atmosphère festive, les spectateurs dansant côte à côte sur des rythmes traditionnels. Pour les organisateurs, le pari est réussi : démontrer que la culture reste une arme pacifique contre les fractures sociales, et un levier pour raviver l’espérance collective.
À Fada N’Gourma, la musique aura une nouvelle fois prouvé qu’elle pouvait transformer l’épreuve en énergie, et la douleur en solidarité.
COMBARY PELAGIE ,TANKOANO YOUMANLI, stagiaires, Gulmu Info
