événements dans la nuit du 2 au 3 mai 2023: « le premier élément de l’enquête (qui est toujours en cours) montre que, contrairement aux attentes, ces différents messages vocaux proviennent de la même source » Procureur Yoda

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le procureur du Faso, donne des informations pour éclaircir l’opinion public sur les événements dans la nuit du 2 au 3 mai 2023, et les messages vocaux publiés sur les réseaux sociaux appelaient à un rassemblement pour incendier le palais Mogho Naaba.

Dans ce communiqué, le procureur informe qu’il a ordonné à la Division criminelle de la Direction des enquêtes criminelles de la police nationale (DIC), en coopération avec les Brigades centrales de la cybercriminalité (BCLCC), de lancer une enquête pour identifier les créateurs, co-auteurs et complices de l’audio.

Selon le communiqué, le message à l’origine de l’enquête, donnait l’impression de provenir de partisans du chef de l’Etat et qui présentait Mogho Naba comme opposé à la transition. Les deux autres messages vocaux, cette fois des Défenseurs inconditionnels du Mogho Naaba, les exhortaient à se dresser à grande échelle et à résister vaillamment aux plans de ceux qui envisageaient d’attaquer le Palais du Roi.

Selon le procureur, le premier élément de l’enquête (qui est toujours en cours) montre que, contrairement aux attentes, ces différents messages vocaux proviennent de la même source. Leurs auteurs se seraient engagés à enregistrer et à diffuser toutes ces voix contre rémunération.

Dans le communiqué, il ressort que d’autres qui ont été approchés en ce sens ont décliné l’offre et ont contacté le parquet pour expliquer, entre autres, les différentes étapes menant à la publication de cette nouvelle. La conséquence logique de ces voix serait un conflit entre partisans et opposants à la destruction du Palais Mogo Naaba, avec de graves répercussions. Tout ce qui semble être l’un des objectifs de l’auteur et du sponsor.

Dans le communiqué, le procureur affirme que « l’enquête a jusqu’à présent abouti à l’arrestation et à la détention de six personnes, pour la plupart des acteurs de groupes de la société civile. Ils sont responsables d’association de malfaiteurs (Code pénal 362-1 et 362-2), de divulgation de fausses informations (Loi portant modification du Code pénal 044-2019, 312-13), d’incitation à attroupement armé ou non armé (315), Code pénal 4 et 315-8), et d’autres crimes qu’une enquête peut révéler ». Il est à noter que ceux qui ont déjà été arrêtés et détenus, et ceux qui pourraient être détenus dans les prochains jours, ne seront en aucun cas poursuivis pour leurs opinions.

Le procureur assure qu’ils sont arrêtés parce que « nous pensons, sur la base de preuves concluantes, qu’ils ont commis un acte criminel grave. C’est une justification suffisante pour l’arrestation de ces personnes, ainsi que des centaines d’autres à travers le pays, à des fins d’enquête judiciaire ».

Dans le même communiqué, le procureur prétend que le « ministère public continuera à jouer son rôle lorsque les actions des personnes, qu’elles soient des organisateurs ou des dirigeants d’organisations de la société civile, constituent une menace pour la paix et l’unité nationale ».

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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