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Décès de l’artiste Adji : Le showbiz burkinabè perd une icône en ce jour de Noël

Le monde culturel burkinabè est en deuil. En ce jour de Noël, alors que l’on célèbre la naissance du Christ, Adjaratou Djarha Sanon, plus connue sous son nom de scène Adji, a tiré sa révérence, laissant derrière elle un vide immense dans le paysage musical national.

Une disparition annoncée par le BBDA

C’est par un message diffusé tôt ce matin sur sa page Facebook que le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a annoncé la triste nouvelle : « Le BBDA a appris en cette nuit le décès d’un de ses membres créateurs d’œuvres, Adjaratou Sanon alias Adji. »

Si les circonstances exactes de sa disparition n’ont pas été détaillées, la nouvelle a bouleversé les professionnels de la culture et les mélomanes du pays.

Une artiste marquée par l’épreuve mais guidée par la foi

Veuve du célèbre artiste Black So Man, décédé en 2002, Adji s’était fait connaître du grand public notamment grâce à la chanson « Adji », dédiée par son défunt époux. Après sa mort, elle avait pris la relève avec courage, lançant une carrière musicale propre et singulière.

Ces dernières années, Adji luttait contre un cancer du sein, pour lequel elle s’était rendue au Maroc afin d’y recevoir des soins. Revenue au pays, elle avait témoigné de son combat contre la maladie lors d’une interview poignante accordée à la chaîne Burkina Info, ému son public par sa dignité et sa foi inébranlable.

Une discographie empreinte de spiritualité et de résilience

Adji laisse derrière elle sept albums, fruits d’un parcours artistique engagé et inspirant. Son dernier opus, intitulé « Sous l’aile de la foi », est sorti en janvier 2024. Ce titre résume bien la trajectoire d’une femme artiste animée par la foi, la passion et le courage, malgré les épreuves de la vie.

La Nation lui rend hommage

Dans un communiqué nécrologique publié ce jour, le ministère de la Culture salue la mémoire d’« une valeur sûre de la musique féminine burkinabè », rappelant qu’Adji était « passionnée de musique depuis sa tendre enfance » et qu’elle « s’est donnée les moyens, telle une héroïne, pour devenir une artiste confirmée ».

Une étoile s’éteint, mais la musique reste

Avec la disparition de Adji, le Burkina Faso perd une voix douce, une femme forte, une artiste authentique. Mais son héritage musical continuera d’inspirer des générations d’artistes et de femmes combattantes, témoignant de la puissance de la foi, de la résilience, et de la musique comme chemin de guérison.

Repose en paix, Adji.

Issa THIOMBIANO, Gulmu Info

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