Burkina Faso : Le président Ibrahim Traoré annonce l’introduction d’une formation civique, patriotique et militaire dès l’école primaire
Lors de la rencontre avec les forces vives de la nation le jeudi 11 juillet 2024 au Palais des Sports de Ouaga 2000, le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a dévoilé une réforme majeure du système éducatif national. Il a annoncé l’introduction d’une formation civique, patriotique et militaire dès l’école primaire, dans le but de restaurer les valeurs fondamentales de la société burkinabè.
« Nous allons revenir à certains fondamentaux de discipline et instaurer un certain nombre de valeurs à inculquer aux plus jeunes depuis le primaire pour qu’ils soient de bons citoyens de demain« , a déclaré le chef de l’État. Il a précisé que cette formation débutera dès le primaire et se poursuivra dans les lycées, soulignant que le programme national du Service National pour le Développement (SND) est en cours de mutation pour intégrer ces nouvelles orientations.
Le SND, créé en 1993, a pour mission de promouvoir la formation civique, patriotique et militaire des jeunes Burkinabè. En 2015, une réforme a réinstauré la formation militaire pour les jeunes de 18 à 35 ans, avec une durée de 90 jours, suivie d’une période de production de six mois. Cette formation vise à inculquer des valeurs de discipline, de respect de l’intérêt général et de participation au développement socio-économique du pays.
Le président Traoré a également indiqué que les travailleurs en activité, tant du secteur public que privé, seront concernés par cette formation. « Le texte était venu au conseil des ministres et nous l’avons renvoyé avec des amendements pour que les travailleurs qui sont en activité actuellement puissent aussi passer dans ce centre pour avoir une formation militaire. Tout est une question de discipline parce que, par excellence, la formation militaire doit pouvoir discipliner les gens« , a-t-il affirmé.
Cette réforme s’inscrit dans une volonté plus large de réformer le système éducatif burkinabè pour le rendre plus axé sur les valeurs endogènes. Dès la rentrée 2024-2025, l’éducation civique sera enseignée dans tous les établissements scolaires du pays, constituant une matière à part entière dans l’enseignement post-primaire et secondaire.
Les autorités burkinabè estiment que cette initiative contribuera à forger une jeunesse plus consciente de ses responsabilités citoyennes et mieux préparées à défendre les intérêts de la nation.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info