À Fada, la foi et la tradition se serrent la main
La scène a des allures de parabole. D’un côté, plusieurs notables de la cour royale de sa Majesté Untamba aàaaet de jeunes du quartier. De l’autre, les fidèles de la chapelle Nanayihm, priant Dieu depuis sept ans au cœur d’un quartier éprouvé. Entre les deux, un échange de regards, de paroles sobres et de bénédictions croisées.
Pas de longs discours. Mais une image forte : celle de la tradition qui entre en dialogue avec la foi évangélique. La monarchie coutumière n’était pas en tournée protocolaire. Elle venait dire merci. Soutenir. S’associer à une célébration spirituelle, comme pour dire que dans le chaos ambiant, la paix a encore ses défenseurs.
Ici, on ne parle pas d’union nationale devant des caméras. On la construit par des gestes. Une tradition qui serre la main d’un pasteur. Des jeunes qui chantent avec des anciens. Une région qui croit encore, malgré les balles et les silences, que vivre ensemble n’est pas un luxe.
Honorine Mano, stagiaire, Gulmu.info
