ActualitésInfo du GourmaInfos du Gulmu

Coronavirus: L’autre vie des serveuses de maquis à fada

Le loyer, l’électricité, l’eau et le panier de la ménagère, nombreux sont les fadalais évoluant dans le secteur informel qui ont du mal à joindre les deux bouts depuis l’instauration du couvre-feu il y’a plus d’un an. Mais depuis l’avènement de la maladie à coronavirus, la situation s’est empirée. Et si beaucoup d’entre eux parviennent à s’en sortir d’une manière ou d’une autre, les serveuses de maquis, tirent le diable par la queue. Elles font les frais d’une double peine. Nous avons eu témoignage.

‘‘Au départ avec le couvre-feu à 00h, on se débrouillait pour continuer à vivre. Avec la fermeture des bars et lieux de loisirs, c’est toute une autre vie. La situation nous a tous surpris et nous sommes bloquées ici à Fada sans possibilité de rejoindre nos parents. Il est très difficile pour nous de nous en sortir car il n’y a plus de travail. Beaucoup d’entre nous sommes obligés de vivre maintenant à la sueur de nos f…. (entendez par là, à la sueur du front).

Au temps du couvre-feu à 00h, il y avait des clients. Mais depuis l’arrivée de la maladie coronavirus, c’est devenu difficile. Nous vivons que sur des dons de nos anciens clients et amis. Mais cela ne suffit pas pour joindre les deux bouts. Et ce n’est pas aussi toutes les filles qui ont ces types de clients. Elles vont donc devoir se démêler pour joindre les deux bouts et payer les factures. »

Après les  travailleuses des maquis, a-t-on aussi fait le constat,  ce sont  les chauffeurs  de taxi-motos qui font les frais de la maladie à coronavirus :’‘D’habitude , je roule pendant toute la journée et la nuit, mais je suis obligé de rester chez moi et attendre la fin de la crise.’’, nous confie le taximan Amidou avant d’ajouter : ‘‘Le gain des taximan est lié  à la fréquentation  des bars, marchés et autres lieux  de loisirs’’. Il maudit coronavirus et dit multiplier les prières pour que les restrictions de déplacement soient vite levés pour ne pas voir ses économies épuisées.

Par contre, le couvre-feu a fait des bienheureux, principalement dans le rang de ces épouses qui bénissent à la fois le coronavirus et le gouvernement de leur avoir accordé le plaisir d’avoir leurs époux dans le salon à partir de 19 heures.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *