Procès en appel de Vincent Dabilgou : Ouverture des débats à la Cour d’appel de Ouagadougou
Le lundi 22 juillet 2024, la Cour d’appel de Ouagadougou a ouvert le procès en appel de Vincent Dabilgou, ancien ministre des Transports et président du parti Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD). Ce procès implique également plusieurs co-accusés, dont Jean Gabriel Seré, ancien Directeur administratif et financier (DAF) du ministère des Transports, Ousmane Sigué, comptable-matière au même ministère, ainsi que d’autres personnalités liées à des affaires de financement politique.
Les accusés font face à des charges de « complicité de financement occulte de parti politique » et de « complicité de blanchiment de capitaux ». Ce procès fait suite à une condamnation prononcée par le Tribunal de grande instance, qui a suscité des recours de la part des accusés.
Lors de l’audience, la Cour a rejeté les demandes de renvoi formulées par certains avocats, qui évoquaient l’absence de témoins. Les débats ont donc pu se poursuivre avec la lecture des charges.
La Cour a d’abord entendu Jean Gabriel Seré, qui a été interrogé sur son désaccord avec le jugement en première instance. Son avocat a plaidé que son client n’a pas bénéficié de l’excuse absolutoire prévue par l’article 335-1 du Code pénal, qui aurait pu lui permettre d’échapper à la condamnation en raison de sa coopération avec les autorités.
Jean Gabriel Seré a également évoqué un accord non respecté entre lui et Vincent Dabilgou, précisant qu’il n’avait pas de preuves matérielles pour étayer ses accusations, se contentant d’indiquer avoir reçu des instructions orales.
L’audience a ensuite été poursuivie avec les déclarations d’Ousmane Sigué, qui est également jugé en appel pour des faits de détournement de biens publics et d’enrichissement illicite.
Le procès en appel de Vincent Dabilgou et de ses co-accusés s’annonce complexe, avec des enjeux juridiques importants. Les débats se poursuivront dans les jours à venir, permettant d’éclaircir les circonstances entourant ces accusations de corruption et de financement occulte. Les décisions de la Cour pourraient avoir des répercussions significatives sur le paysage politique et judiciaire du Burkina Faso.
Van Marcel OUOBA, Gulmu Info