60eme anniversaire du Burkina : Banfora à l’honneur

Le Burkina Faso ex Haute Volta souffle ce vendredi 11 décembre 2020 la 60eme bougie de son indépendance. Pour cet anniversaire, c’est le pays du paysan noir qui est a l’honneur pour la célébration de cet événement. Nous vous proposons donc de ce fait le portait de la ville à travers cet article.

Tout a commencé en 1903 avec la naissance de Banfora. Situé dans le Sud-Ouest du Burkina Faso, Banfora se trouve être le chef lieu de la province de le Comoé. Son nom lui vient de son fondateur Gouafo et signifie « la clairière ». Autrefois occupé par les karaboro, la ville a reçu par la suite les Gouins et les Turkas, tous venus du sud du pays. La ville s’est développée grâce à l’industrie de la canne à sucre et à l’exploitation de la filière mangue. Il faut dire aussi que la position de ville carrefour a été aussi d’un grand apport pour son développement.

En effet, elle est le point d’intersection entre Sikasso(Mali), Korhogo ( Côté d’Ivoire) et Bobo-Dioulasso ( Burkina Faso). Banfora est subdivisé en 15 secteur et 22 villages. L’économie de la ville se repose essentiellement sur les activités commerciales et les unités industrielles. Sa superficie s’étale sur environs 93 400 hectares et sur toute cette surface les langues dioula, Turka, gouin, Senoufo, karaboro et français sont impératives pour se faire comprendre.

Ses magnifiques rues en terres orcre se fondent et se defondent en fonction des saisons interminables saisons sèches et des grandes saisons pluvieuses. Les habitants très chaleureux ont un lieu spécial de convivialité par excellence. Il s’agit des cabarets. Là-bas, on y voit le dolo qui est une bière faite à base de mil fermenté que l’on boit pendant qu’elle est encore tiède. Les dolotières n’ont pas de point fixe de vente, elles changent de cabarets d’un jour à l’autre mais les clients eux connaissent très bien leurs dolotières et se débrouillent pour boire tout le temps chez leur favorite.

C’est d’ailleurs le caractère de buveurs de dolo qui les mets en parenté a plaisanterie avec les peulhs qui ne boivent que du lait. A Banfora, a midi c’est du riz sauce qui est de préférence et dans l’après midi comme de coutume c’est du thé préparé de façon subsaharienne. C’est à dire qu’il faut 2 heures pour la préparation et 2 secondes pour le boire. Quand vient ce moment, c’est l’occasion de papoter, boire et manger des arachides et des noix de pécan.
Banfora c’est aussi la ville touristique par excellence au Burkina. On y trouve les pics de Sindou, les cascades de Karfiguéla, les dômes de Fabedougou et aussi le lac de Tengrela et ses hyppopotames. Depuis 2004, le festival des arts, rites et musique du paysan noir (FESTIM) y est organisé. La ville enregistre une multitude d’établissements primaires et lycées publics et privés d’enseignement général et technologique. Elle a une mairie subdivisé en plusieurs services qui sont répartis entre 10 directions. La direction se trouve sous la houlette du secrétaire général, Sagnaba Abdramane Tou, administrateur civil. Le Conseil municipal composé de 80 conseillers est présidé par Mme Adenyo/Sermé Bernadette, administrateur civil de profession.
Fort de son relief montagneux et tantôt de plaine, Banfora a une latérite abondante dans le canton de Diefoula et sableux dans tous les autres cantons. La végétation y est généreuse du fait de son climat et du fait qu’elle soit arrosée du Nord-Ouest au Sud-Est par le baoulé (une branche du bassin de la Comoé).
Élodie GUIGMA, stagiaire

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