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146 terroristes neutralisés : Entre croire et ne pas croire, les burkinabé sont divisés!

Depuis l’annonce de la riposte de l’armée burkinabé suite à l’attaque terroriste à KAIN dans le Nord du pays, les burkinabé se divisent sur la crédibilité du communiqué.  

Pendant que plusieurs internautes jubilent à l’annonce de la nouvelle, d’autres se réservent le droit du doute. Tous les activistes de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition ne cessent de publier des messages qui pour certains félicitent les forces de défense et de sécurité, qui pour d’autres attendent plus de preuves avant de croire comme l’apôtre saint Thomas. Les raisons avancées par ces derniers sont entre autres les suivants :

  • Le ministre actuel de la défense est un journaliste de profession et la stratégie militaire qu’il utiliserait en ces temps de psychose au sein de la population est la communication. De ce fait un communiqué pareil est perçu comme un instrument pour casser la température.
  • Depuis le massacre de la population peule à Yirgou, et les différentes attaques terroristes connues dans le pays, le gouvernement a toujours communiqué des chiffres qui ont été remis en cause soit par des ambassades ou des personnes mieux informées.
  • Les résultats des FDS ces jours-ci, récoltant régulièrement des défaites face à ces terroristes pour des raisons que personne ne connaît, renforcent le doute.
  • Une telle victoire ne peut avoir lieu sans que les populations riveraines n’en soient informées et que les images du massacre ne soient sur les réseaux sociaux.

Face à ces multiples raisons que nous avons pris le soin de résumer en recoupant plusieurs posts sur les réseaux sociaux, le premier groupe n’est pas en reste dans les arguments :

  • C’est bon pour le moral. Vrai ou pas, les burkinabé ont besoin de bonne nouvelle pour bien dormir.
  • Quand les résultats sont bons, il faut croire. Et pour ceux qui refusent de croire, ce sont des  « apatrides ».
  • Pas besoin de vérifier ou de confirmer, le résultat est le résultat. Nous devons l’accepter, surtout quand ça vient de l’armée.

Les réseaux sociaux et Facebook en particulier depuis la publication a donné à certains un élan d’encouragement des forces de défense et de sécurité voir même de soutien. Ce qui est désolant, c’est le degré de violence avec laquelle les internautes pro-communiqué s’en prennent aux personnes qui  émettent des réserves. Comme si la liberté de penser leurs était interdit. Avec une telle violence dans les posts, certains internautes vont jusqu’à se demander si pour un oui ou une non, certains burkinabé ne seraient pas parfois tentés quand ils ont l’occasion de se battre pour une question d’opinion.

Cette manière de penser n’est pas loin de celle des terroristes qui attaquent les populations pour des questions de croyances ou de convictions idéologiques. Les burkinabé gagneraient à prôner le dialogue et la liberté de pensée afin que puissent régner la cohésion sociale et le bon vivre ensemble. Sinon je serai tenté de dire comme lu sur un post, « Entre croire et ne pas croire, moi je crois. C’est mieux pour moi. »

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