Une affaire de viol présumé éclabousse Kantchari

Le samedi 09 Janvier 2020, dans un poste de l’activiste Naim TOURE, une affaire de présumé viol dans la commune de Kantchari a été citée. Une fille en classe de 1ère de plus 20 ans aurait été victime d’une agression sexuelle. La rumeur du forfait a circulé sur les réseaux sociaux citant des autorités municipales comme étant à la manœuvre pour faire libérer le présumé violeur. Que s’est-il réellement passé ?

Les éléments

En début de semaine dernière, une plainte a été déposée aux services de l’action sociale de Kantchari pour viol. L’affaire a été transmise aux services de police qui ont vite procédé à l’arrestation du présumé violeur.
Etant dans une zone où le terrorisme sévit, la famille du présumé violeur est allée à sa recherche pour savoir qui l’avait arrêté et où il était détenu. C’est ainsi que les services de médiation de l’ex 1er adjoint au maire de la commune de Kantchari furent demandés.

En rappel, l’ex premier adjoint a démissionné de son poste et du MPP depuis le 22 septembre 2020, pour être candidat aux législatives du 22 novembre 2020 sous la bannière du MPS, parti de l’ex premier ministre Isaac Zida.

Très rapidement, ce dernier a tenté une médiation entre les deux familles en accompagnant la famille du présumé violeur auprès de la famille de la victime pour demander pardon d’une part et de l’autre pour que les deux familles se parlent pour trouver un terrain d’entente.

Après cette première tentative de médiation, l’ex adjoint au maire de la commune de Kantchari s’est rendu avec les deux familles dans les services de l’action sociale pour qu’une solution à l’amiable soit trouvée. Cette tentative sera infructueuse puisqu’ils se verront informés que le ministère public s’est déjà saisi de l’affaire et que la procédure judiciaire est déjà en cours. Aux dernières nouvelles, le présumé violeur serait en liberté provisoire en attendant que l’enquête soit close.

Que s’est-il réellement passé ?

Le présumé violeur est un jeune commerçant de la commune de Kantchari. Par l’intermédiaire d’une de son amie mariée dans la famille de la présumée victime, il fait des avances à la victime. Durant plus de deux mois, il n’est pas arrivé à faire venir cette dernière dans sa maison. Néanmoins, il était toujours généreux envers cette dernière qui du reste n’hésitait pas quand l’occasion lui était offerte de demander de l’aide matérielle ou financière.

Contre toute attente, la présumée victime affirme s’être rendu un jour avec l’amie du présumée violeur chez lui. Après quelques instants passés dans la maison de ce dernier, l’amie du présumée violeur s’est absenté et c’est ainsi que ce dernier a profité pour lui demander des rapports sexuels. Après le forfait, elle affirme s’être directement rendu à l’action sociale pour poser la plainte.

L’implication des autorités communales dans la libération du présumée violeur

Joint au téléphone, le maire de la commune de Kantchari rejette en bloc toute implication dans cette histoire. Il affirme n’être mêlé ni de prêt ni de loin dans cette affaire et dit n’avoir été informé qu’après avoir été alerté par des proches de la publication de l’activiste Naim TOURE. Pour lui, cette situation est déplorable et est condamnable. Toutefois, il s’insurge contre le fait que son nom ait été cité dans le post de Naim comme ayant tenté de faire une pression sur les services de police pour libérer le présumé violeur. Pour lui, l’implication de son ex adjoint, toujours appelé « Monsieur le Maire » dans la commune pourrait en être la cause.

Où en est-on alors avec cette affaire aujourd’hui ?

Les résultats de l’expertise médicale sont attendus dans cette semaine afin de permettre aux services policiers de savoir la conduite à tenir. Les deux familles et même la victime se sont accordées pour retirer la plainte du fait que cela porte préjudice aux deux familles. L’une aura son fils accusé de viol et l’autre aura sa belle fille accusée de complicité de viol.

Van Marcel OUOBA, Gulmu Info

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