Tapoa: Les vieux démons du terrorisme se sont réveillés

Cela faisait plus de deux mois qu’on n’entendait plus parler de terroristes ni d’attaques dans la province de la Tapoa. Malheureusement, depuis l’approche des fêtes de fin d’année, les groupes armés ont repris du travail. Assassinats, vols, viols et saccage de biens publics et privés, voici le quotidien des pauvres populations de cette province.

Depuis la saint sylvestre, plusieurs sources locales alertent de la présence des hommes armés dans les villages de la province. Saborga, Tambaga, Kotchari et j’en passe, pas un jour ne passe sans qu’on ne signale leurs présence. Au dernières nouvelles, selon nos sources dans cette localité, un homme aurait été tué dans le village de Saborga et une forte somme d’argent emportée la semaine dernière. De même, dans la même semaine, deux personnes ont été enlevées dans le village de Boulmantchangou dans la commune de Kantchari, et jusqu’à ce jour, leurs familles sont sans nouvelles d’eux.

Aujourd’hui, des informations annoncent que le marché de Nadiabonli serait en feu. Comme s’ils avaient pris des congés pour permettre la tenue des élections, les hommes armés ont repris du service dans la province de la Tapoa. Et si rien n’est fait, nous craignons que cette partie du Burkina qui a plus de 100 écoles fermées se retrouvent entre les mains des terroristes qui dicteront leurs lois et leurs volontés aux pauvres populations.

Toutefois, nous apprenons que dans plusieurs villages, les populations s’organisent pour traquer ces hommes et en découdre avec eux. En plus des volontaires, des sources affirment que dans plusieurs villages, les populations ont organisé des groupes d’auto défense pour contrer les attaques et les pillages des hommes armés non identifiés. Un membre de ses groupes d’auto défense affirme qu’ils « attendent l’aide et l’encadrement des forces de défense et de sécurité et sont prêts à se battre jusqu’à la mort. »

Van Marcel OUOBA, Gulmu.info