Ouverture anarchique d’école de santé: « La persévérance » un cas à Fada?

Le business dans le domaine des écoles privées de santé est devenu florissant. Comme des champignons après l’orage, aussi bien à Ouaga que dans les autres villes du Burkina, les écoles de santé privées apparaissent. Une situation qui n’est pas sans poser une question de santé publique : certains établissements usent de moyens frauduleux, avec au finish une formation au rabais. L’Institut de Formation en Santé La persévérance (I.F.S.P) de Fada N’Gourma en est-elle l’exemple?

Une école de santé ouverte sur la base d’une autorisation du ministère de l’éducation nationale

Mettre en œuvre des moyens éducatifs dans le but de promouvoir l’adoption, par les individus et les groupes, de « comportements favorables à leur santé » est l’une des voies pertinentes pour prévenir les maladies et plus généralement promouvoir la santé. La formation dans le domaine de la santé est, en effet, constitutive de toute éducation humaine. Il n’est pas de civilisations qui, dans la culture transmise, n’inclue des prescriptions relatives à la santé. 

Les écoles de santé s’ouvrent comme des boutiques!

Il faut le dire. Dans le domaine de la santé, c’en est trop. Les écoles s’ouvrent comme des boutiques. L’éducation à la santé se doit d’être le mieux possible encadrer. Dans ce XXIème siècle, il est inadmissible que l’administration permette, à une école qui ne respecte pas le cahier de charges et sans une autorisation d’ouverture d’exercer.

Ceci est d’autant plus déterminant que la formation dans ce domaine est une question de santé publique. L’inspection technique qui est chargée de vérifier si les écoles respectent les cahiers de charges et de prendre des mesures, doit faire son travail de façon continue et rigoureuse. Mais le constat est tout autre à Fada. En moins de cinq ans, trois écoles de santé ont vu le jour. Une quatrième vient de s’ouvrir pour cette année scolaire.

L’I.F.S.P a ouvert et exerce sans autorisation à Fada

Pour ouvrir une école de santé au Burkina, Il faut d’abord respecter les textes nationaux. Avant toute action, il faut obtenir l’autorisation d’ouverture du ministère de tutelle qui est un minimum. Ensuite, les écoles privées se doivent de répondre aux critères imposés par le cahier de charges.

L’I.F.S.P de Fada, ne respecte pas certaines prescriptions. Sans une autorisation du ministère de la santé, elle s’est ouverte avec une autorisation du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, en Septembre 2019, elle s’est vu interpellée le 07 Octobre 2019 par la Direction Régionale de la Santé de l’Est (DRS-Est). Malgré cette interpellation et une correspondance adressée au ministre de tutelle, cette école continue d’exercer. Incivisme ou complicité des autorités, l’avenir nous le dira.

La santé de la population est donc en danger!

Les écoles de santé forment les soignants et les aides soignants de nos cités. La qualité de la formation reçue conditionne donc la santé publique. Une population en bonne santé permet au pays d’avancer. Mais si la population est malade ou mal soignée, ça retarde le développement du pays. Dans le domaine de la santé, on ne peut pas permettre que les choses se passent dans l’à-peu-près. Une vie humaine est une vie humaine. Soit tu sais t’en occuper, soit tu ne le sais pas.

Il faut donc imposer aux écoles le respect de la réglementation nationale. Il y a des textes, il faut les respecter. Il est donc inadmissible que plus d’un mois après l’interpellation de la DRS Est, le dit établissement continue d’exercer et que le ministère observe un tel silence. Des mesures fortes doivent intervenir pour sauver ces pauvres élèves innocents qui risquent gros dans cette histoire.

La rédaction, Gulmu.Info

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